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La FNPL met en garde les laiteries avant les négociations commerciales

Le coût de production du lait a augmenté de 14 % sur la période de 2022 à 2023.

Alors que les coûts de production du lait viennent d’être publiés par l’interprofession laitière, la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) demande aux industriels laitiers de les prendre en compte et leur réclame plus de transparence.

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« Nous publions nos coûts de production, mais les transformateurs ne le font pas », s’impatiente Stéphane Joandel, secrétaire général de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) à l’occasion de la conférence de rentrée de l’association spécialisée du syndicalisme majoritaire, ce mercredi 18 septembre 2024, au Space à Rennes.

Les coûts de production des fermes laitières pour 2022-2023 viennent d’être publiés par l’interprofession laitière (Cniel). La FNPL a souligné qu’une augmentation de 14 % avait été enregistrée sur cette période. En plaine, cela donne un coût de production du lait à 485 €/1 000 litres, et 571 €/1 000 litres en zone de montagne.

« Si l’on rapporte ces coûts au prix du lait, « l’objectif « 2 Smic » n’est pas atteint, déplore Stéphane Joandel. Avec les données de 2023, nous sommes à 1,6 Smic ».

« Réactualiser les coûts de production plus souvent »

L’enjeu principal de la publication du coût de production ? Les négociations entre organisations de producteurs (OP) et transformateurs, qui reviennent régulièrement sur la table. Pour Benjamin Guillaumé, directeur de la FNPL, il faudrait que « les coûts de production soient réactualisés plus vite avec les données de l’année en cours ». Le but, permettre aux OP de négocier avec des coûts à jour par rapport à la conjoncture.

Autre difficulté pour le syndicat, le chevauchement entre les négociations sur le prix de la matière première agricole (MPA) et les négociations commerciales entre transformateurs et distributeurs. « Comment parler de cascade des prix de l’amont vers l’aval, si on n’a pas défini au préalable le coût de la matière première agricole ? », s’interroge Benoît Gavelle, secrétaire général adjoint de la FNPL. « Les transformateurs doivent prendre en compte le coût de production », insiste Yohann Barbe, président du syndicat.

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